samedi 21 mai 2016

Samsung Galaxy J5


TEST / Samsung Galaxy J5, trop peu armé pour lutter





L'autonomie sauve le reste

 20 sont intéressés Moi aussi !
Prix de lancement 229,00 €

Samsung n'en finit plus de créer de nouvelles séries de smartphones. Après les S, les A, les Note, les Prime, les Core ou les Alpha, place maintenant à la série J. Chaque centimètre carré de linéaire doit être occupé par un modèle du coréen, quitte à perdre tout le monde dans une gamme à la profondeur abyssale. Le Galaxy J5 devra donc se faire une place dans le cercle très ouvert des smartphones à moins de 200 €.

CARACTÉRISTIQUES

  • Système d'exploitation (OS)Android
  • Version d'OS testée5.1 (Lollipop)
  • Diagonale d'écran5 pouces
  • Définition d'écran1280 x 720
  • Poids146 g
  • Dimensions142.1 x 71.8 x 7.9 mm

PRÉSENTATION

Le Samsung Galaxy J5 possède une fiche technique tout juste honnête. Il se pare d'un écran HD (1280 x 720 px) en dalle Super Amoled de 5 pouces. Il est mu par un SoC Qualcomm Snapdragon 410 à 4 cœurs ARM Cortex A53 cadencés à 1,2 GHz, 1,5 Go de RAM et une puce graphique Adreno 306. Pour le stockage, on retrouve 8 Go en interne, extensibles par microSD. À l'animation, Android 5.1 se cache derrière l'habituelle surcouche maison, Touchwiz. Les photos sont assurées par un capteur de 13 Mpx à l'arrière (f/1,9) et un second de 5 Mpx à l'avant. Une batterie de 2600 mAh se charge de fournir le jus à tout ce petit monde. Côté connectivité, Wi-Fi et Bluetooth sont de la partie, tout comme la 4G.

Le Galaxy J5 a été lancé à 229 €, mais il se négocie actuellement à moins de 200 € sur Internet.

ERGONOMIE ET DESIGN 3/5


Si l'on ne s'étonne pas qu'à ce niveau de prix le Galaxy J5 soit entièrement revêtu de plastique, on pouvait s'attendre à mieux en termes de qualité. Ni le cerclage imitation métal brillant ni le dos lisse ne laissent une bonne impression, sur la rétine comme dans la main. On se trouve avec un smartphone qui ne présente pas de défaut majeur de finition, mais qui est glissant et pas des plus alléchants. L'Archos 50 Diamond ou encore l'Alcatel OneTouch Idol 3 nous ont prouvé qu'un petit prix ne sacrifiait pas forcément la qualité des matériaux.
samsung-galaxy-j5-face.jpg 
Samsung fait le choix de positionner les touches de navigation sous l'écran, avec un bouton central physique. Cela permet de libérer de la place à l'écran, mais on se retrouve avec une occupation de la face avant par l'écran de moins de 68 %. L'Idol 3 (4,7") et le Rainbow Up 4G de Wiko s'en sortent mieux avec respectivement 69 et 71 %. La conséquence est qu'il est presque impossible de couvrir la totalité de la surface de l'écran avec une seule main, du moins sans effort.
samsung-galaxy-j5-dos.jpg 
Si le bouton de mise en veille situé sur la tranche droite est facilement atteint par le pouce d'un droitier, les touches de volume placées à l'opposé sont plus difficiles à atteindre. Le problème s'inverse pour les gauchers.
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ECRAN 3/5


La dalle Super Amoled de 5" en définition HD nous renvoie quelques années en arrière, à une époque où Samsung semblait se contenter de la mention Oled sans trop se soucier de l'optimisation de son afficheur. Le taux de contraste est très bon, un point sur lequel cette technologie ne déçoit jamais. Une option "mode extérieur" permet de faire grimper la luminosité maximale à 445 cd/m², un niveau suffisant pour s'assurer une lecture sans peine en plein soleil. Les 294 ppp offerts par le GJ5 permettent une netteté correcte des textes, bien que, pour cet usage, l'apport du Full HD aurait été appréciable.

COLORIMÉTRIE
Delta E = 8,3
Le reste des mesures est bien moins bon. La colorimétrie est fausse avec un delta E mesuré à 8,3 et une température des couleurs à 7800 K qui trahit un blanc qui tire vers le bleu. Samsung retombe donc dans ses travers d'antan avec des couleurs très saturées, éloignées de la réalité.

Le retard tactile accuse un score de 135 ms, bien au-dessus de la moyenne de notre comparatif (88 ms). Sur ce point, leGrand Prime descendait à 56 ms et le Rainbow Up 4G à 98 ms. En revanche, merci l'Amoled, la rémanence est nulle.

INTERFACE ET NAVIGATION 2/5


Difficile de déceler la version d'Android qui se cache derrière TouchWiz au premier coup d'œil. Ici, c'est bien Lollipop qui est à l'œuvre, remodelé par Samsung avec les couleurs criardes qui caractérisent la surcouche du Coréen. Que l'on aime ou pas, la logique de l'OS de Google se retrouve assez aisément tout de même.
samsung-galaxy-j5-interface.jpg 
Au démarrage, on trouve une dizaine d'applications Google préinstallées parmi lesquelles Gmail, Drive, Chrome ou encore Maps. Microsoft est également bien présent avec OneDrive, OneNote, Skype, Excel, Word et PowerPoint installés par défaut. En résulte une occupation de la mémoire conséquente. Sur un modèle 8 Go, moins de 4 Go sont réellement accessibles à l'utilisateur. Le passage par une microSD s'avère indispensable si l'on souhaite installer quelques applications et synchroniser de la musique et des photos.

Le SoC Snapdragon 410 et ses 4 cœurs ne semblent pas toujours à leur aise. Il n'est pas vraiment aidé par le Go et demi de RAM lors du lancement d'applications gourmandes ou le passage de l'une à l'autre. Il faut parfois une seconde pour voir une commande suivie d'un effet, lorsque beaucoup d'applications tournent en tâche de fond.

MULTIMÉDIA 3/5


Si vous vous contentez d'un écran de 5 pouces HD pour regarder des vidéos, ce Galaxy J5 est loin d'être ridicule dans cet exercice. L'application embarquée permet de décoder la grande majorité des formats.
VIDÉO

AUDIO
La sortie casque du GJ5 est globalement moyenne. Sa puissance saura satisfaire n'importe quel casque, le niveau de distorsion restant correct à plein volume. Par ailleurs, la plage dynamique est assez large, mais la restitution de l'image stéréo est plutôt mauvaise. Sans surprise, le haut-parleur placé au dos du smartphone n'est pas fameux. Il sature rapidement à mesure que l'on augmente le volume et ne restitue que les hauts médiums. L'écoute musicale s'en ressent et l'on se contentera d'une utilisation pour les appels.

JEUX VIDÉO
Côté jeu, la puce graphique Adreno 306 s'en sort moyennement. Tous les jeux du Play Store sont jouables, mais il faudra faire de gros sacrifices sur le niveau de détails pour conserver de la fluidité sur les titres gourmands. Pas de problème pour de petits jeux façon Candy Crush Saga.

PHOTO 2/5


Les smartphones à moins de 200 € sont de plus en plus nombreux à se doter de capteurs 13 Mpx, comme c'est le cas pour le Galaxy J5. Mais les performances en photo ne tiennent pas seulement au nombre de pixels. Ici, c'est surtout le traitement d'image qui est en cause. Les détails sont présents, mais le J5 a une tendance à un renforcement de la netteté et du contraste qui fait perdre le naturel des clichés. L'appareil semble en outre avoir quelques difficultés à gérer les différences d'exposition ; il n'est pas rare de se retrouver avec des images surexposées. Quand la lumière vient à manquer, les choses se compliquent nettement. Les clichés n'affichent que très peu de détails et la mise au point perd en rapidité. On est loin de ce qu'offre le Rainbow Up 4G sur ce point.
samsung-galaxy-j5-photo.jpg 
La vidéo souffre peu ou prou des mêmes problèmes de gestion de l'exposition. L'alternance entre scènes bien et mal exposées donne des résultats très mauvais. En vidéo, la mise au point devient un peu aléatoire et le suivi d'un sujet en mouvement est peu aisé.

Le capteur avant de 5 Mpx fait encore moins bien avec un niveau de détails très faible. Un lissage très prononcé est appliqué, même lorsque l'on désactive le mode "beauté". Par ailleurs, la gestion du grand-angle est catastrophique, avec une déformation très marquée de tout ce qui sort de la zone centrale de l'image.

AUTONOMIE 4/5


Jusque-là, la fiche technique modeste du Galaxy J5 ne l'avait pas vraiment aidé. En revanche, peu de puissance sous le capot lui permet d'être endurant. Avec sa batterie de 2600 mAh, le GJ5 a tenu 12h42 sur notre protocole de test, soit 10 min de moins qu'un Honor 6 Plus et 30 min de plus qu'un Sony Xperia Z3 Compact. Dans la pratique, on atteint aisément une journée et demie en utilisation soutenue et il est possible de pousser à la soirée du 2e jour en limitant quelques usages gourmands. Notre test sur Netflix nous a donné un résultat de 9h12 de lecture de vidéo en streaming ; un bon score.

La charge est assez rapide de 0 à 50 % (environ 45 minutes), mais il faut près de 2 heures au Samsung J5 pour combler la seconde moitié de sa batterie.
Le Samsung Galaxy J5 côté téléphone
Rien de bien particulier sur ce point, les communications n'ont pas souffert de coupures durant nos tests. L'appelant et l'appelé s'entendent correctement. L'accroche réseau n'a pas montré de faiblesse et, après une perte de couverture, la 4G revient rapidement. Le fix GPS ne demande qu'une poignée de secondes.

POINTS FORTS

  • Écran Amoled contrasté et lumineux.
  • Port de carte SD.
  • Batterie amovible.
  • Autonomie solide.

POINTS FAIBLES

  • Couleurs peu fidèles à l'écran.
  • Plastiques peu engageants.
  • Partie photo décevante.
  • Manque de fluidité ponctuel.

CONCLUSION 3/5

Ce Samsung Galaxy J5 aurait pu être un smartphone correct... en 2014. Malheureusement pour lui, 2015 voit fleurir les belles surprises dans sa tranche de prix. Un Archos 50 Diamond est au même tarif, mais bien plus performant et un Wiko Rainbow Up 4G fait mieux pour moins cher.

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