TEST / Cowon Plenue D : performances musclées et grande autonomie

Plus petit, mais toujours aussi performan

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Cowon remet le couvert avec son Cowon Plenue D, un baladeur plus compact et beaucoup plus abordable que les excellents Plenue 1 et Plenue M. En dépit de son petit gabarit, il promet des performances sonores de haute volée et une autonomie gargantuesque, afin de combler les mélomanes baroudeurs exigeants. Autant casser le suspens dès maintenant, le pari est réussi !

Stockage / Emplacement microSDMémoire Flash 32 Go / oui
Taille d'écran / Résolution7,1 cm / 240 x 320 pixels
Autonomie audio / vidéo0 ms / NA
Formats audio supportésWAV MP3 WMA OGG FLAC ALAC AIFF AIFF
Format vidéo supportés
Dimensions / Poids77.1 x 53.1 x 14.9 mm / 94 g

Fier descendant de ses ancêtres, le Cowon Plenue D arbore un design discret et élégant. Le châssis monocoque en métal/aluminium bénéficie d'un réel travail de fabrication avec de très belles finitions. Ses bords arrondis, sa taille ainsi que sa légèreté offrent une très bonne prise en main. Ce Plenue se glisse assez facilement dans la poche. Cependant, aucune pochette n'est fournie pour faciliter le transport.

Réduction de taille oblige, le Plenue D propose un écran LCD de 2,8 pouces et 16 millions de couleurs qui délave les noirs, mais qui affiche de meilleurs angles de vision que les précédents modèles. Ce baladeur suit la logique amenée avec le Plenue M. Son prix étant plus abordable, la mémoire est encore divisée par deux pour atteindre 32 Go. Si vous trouvez cela juste, le Plenue D embarque un lecteur de carte microSD/SDHC pour étendre la mémoire jusqu'à 128 Go.

C'est en revanche une très bonne nouvelle pour l'autonomie. En effet, Cowon promet 100h de lecture en MP3 et 51h en FLAC avec un temps de recharge de 3h30. Nous avons pu pousser le baladeur dans ses derniers retranchements en le laissant tourner pendant presque 4 jours d'affilée avec le volume placé à 80 % — autant dire que vos tympans ne supporteraient pas ce niveau — et des morceaux aux formats variés. Dans la vie de tous les jours, le baladeur tient facilement plus de deux semaines en utilisation assez intensive (plus de 4 heures de lecture par jour). Le temps de recharge est bien celui promis par le fabricant lorsque le baladeur est déchargé à fond.

Pour parachever cette magnifique performance, le Cowon Plenue D propose un mode paramétrable qui permet de mettre l'appareil en veille en cas d'inutilisation prolongée. Il est ainsi plus rapide à relancer depuis cet état. Le bouton de verrouillage joue en outre le rôle d'indicateur grâce à sa petite led : écran verrouillé, il clignote pour indiquer à l'utilisateur que celui-ci est toujours allumé. Pendant la recharge, il indique lorsque le baladeur est en cours de charge (rouge) et lorsqu'il est rechargé à 100 % (vert).

Les boutons disposés sur le côté droit permettent de contrôler le volume d'écoute, de naviguer entre pistes et d'arrêter/reprendre la lecture. Ils sont réactifs et judicieusement placés, en tout cas pour les droitiers.

Cowon a fait des efforts avec ce modèle, car l'avance/recul rapide au sein d'un morceau est maintenant possible, et le volume se contrôle plus efficacement qu'auparavant. Néanmoins, le Bluetooth est toujours absent de cette mouture ; ce qui est un peu dommage pour qui veut quand même profiter de son casque en sans-fil de temps à autre. Niveau connectique, le Plenue D dispose d'une sortie casque mini-jack 3,5 mm et d'un port USB (câble fourni) pour la recharge de l'appareil... et c'est tout ! Exit les possibilités plus poussées que propose le Plenue M, comme l'utilisation du baladeur comme DAC, par exemple.

Taille réduite oblige, l'interface de navigation a été repensée. La version 1.10 ici testée du firmware est bien plus condensée que sur les modèles supérieurs aux écrans plus grands. Il faudra donc quelques dizaines de minutes à un néophyte pour comprendre comment les menus réagissent et évoluent. La navigation devient plus naturelle passé ce temps d'adaptation. Quoi qu'il arrive, nous déplorons les saccades toujours présentes sur les défilements à la verticale.

Le Plenue D propose une palette assez large de commandes pour organiser ses fichiers, même si nous vous conseillons de bien remplir les données de vos fichiers et de bien ranger les répertoires pour vous y retrouver. Il est possible d'afficher tous les fichiers à la suite, de les trier par dossier, par favoris, par artiste, par album, genre ou les derniers fichiers lus. La recherche est toujours présente et efficace, comme il est toujours possible d'afficher les informations du fichier en cours de lecture. Autre point positif, ce baladeur analyse rapidement les nouveaux morceaux qui sont ajoutés sur sa mémoire, contrairement à ce que nous avions pu expérimenter avec l'AK Jr.

Totalement dédié à la lecture audio, le Cowon Plenue D peut lire les fichiers au format FLAC, WAV, AIFF, ALAC, APE, MP3, WMA et OGG. Ici, pas de DSD ou DXD mais les fichiers dits "HD" sont supportés avec une fréquence d'échantillonnage maximale de 192 kHz et une résolution jusqu'à 24 bits.

Les outils de personnalisation sonore (Jet Effect 5) sont toujours de la partie, mais certains sont moins nombreux que sur les modèles plus haut de gamme. On retrouve un égaliseur réduit à 5 bandes configurables, 44 presets, 4 mémoires utilisateur, la configuration des effets de réverbération et de surround virtuel. Enfin, les skins proposés sont bien moins nombreux.

Contrairement aux précédents modèles, Cowon ne communique pas sur les composants audio qui animent le Plenue D. Tout ce que l'on sait de manière officielle, c'est que ce baladeur accueille un DAC stéréo 192 kHz/24 bits.

Même dans ce petit format, Cowon propose une nouvelle fois un baladeur aux très belles performances sonores. La puissance de sortie casque avoisine les 320 mV RMS. C'est certes presque deux fois moins que son frère aîné, mais cela reste suffisant pour alimenter tous les casques nomades du marché sans aucun problème. Il sait se montrer assez puissant pour les casques hi-fi, si vous avez de quoi les raccorder en mini-jack 3,5 mm.

Mesure de la réponse en fréquence de la sortie casque : mode neutre en noir, isolé des autres modes

La mesure du taux de distorsion harmonique affiche des résultats toujours excellents (seulement 0,004 %). La diaphonie, indicateur de la séparation des canaux gauche/droite et donc de la largeur stéréophonique, est de -86 dB sur chaque canal. Enfin, la plage dynamique, l'écart entre les sons les plus faibles et les plus forts, est de 108 dB avec un fichier 24 bits. Les résultats sont donc excellents, même si certaines données sont en dessous de ce que nous avait promis le constructeur.

Mesure de la réponse en fréquence de la sortie casque : mode BBE en orange, Club en vert, Metal en rouge, Classic en rose et Funk en bleu

Comme le démontre nos mesures, la sortie casque est extrêmement fidèle. Les autres courbes colorées que vous pouvez apercevoir résultent de l'utilisation de préréglages d'égalisation assez variés. À l'écoute, les performances du Cowon Plenue D se traduisent par une restitution très large de la scène et une belle répartition des différentes sources. Chaque élément qui évolue sur la scène peut s'exprimer de façon naturelle. La dynamique est bien respectée, ce qui permet de profiter pleinement de ses morceaux favoris, quel que soit le style musical ou le type de mixage et demastering.

POINTS FORTS

Excellent rapport compacité/performances sonores.
Fabrication et matériaux solides.
Design et conception soignée.
Angle de vision plus larges.
Autonomie monumentale.
Large panel de fonctionnalités et de contrôles.
Large compatibilité des formats audio.

POINTS FAIBLES

Quelques ralentissements sur les défilements.
Navigation qui demande un temps d’adaptation.
Définition de l’écran.
Pas de Bluetooth, disparition de la fonction DAC sur ordinateur.

CONCLUSION

Cowon signe encore une belle réussite avec son Plenue D. L’entreprise coréenne a su concevoir un modèle bien plus compact tout en conservant une excellente qualité audio, une très bonne autonomie et des fonctionnalités assez complètes. L’interface n’est pas forcement des plus intuitives du fait de cette miniaturisation, mais elle offre les fonctions les plus importantes. Avec un prix moins élitiste que celui des modèles plus haut de gamme, le Cowon Plenue D ravira les mélomanes en quête d’un véritable compagnon d’écoute nomade plutôt qu’un monstre de compétition.

5Cowon Plenue DLes Numériques2016-03-29 10:00:00

Comparer : Cowon Plenue D face à ses concurrents

TEST / Philips AJ3700 : un radio-réveil bien équipé et facile à utiliser

Il projette l'heure sur n'importe quelle surface

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Les atouts du Philips AJ3700 sont nombreux : grand écran LCD, projection de l'heure au plafond sur n'importe quelle surface, double alarme et tuner numérique avec présélection de cinq radios. Ce réveil de milieu de gamme succède à l'AJ3600, un des modèles phares du fabricant. Philips promet un réveil en beauté et des matinées qui commencent bien ; une proposition séduisante, mais allons voir de plus près quels sont les avantages et les inconvénients de l'AJ3700.

Radiooui
TunerNumérique
Connectiques
Double alarmeoui
Projection de l'heure au plafondoui
Lumière d'ambiancenon

La facilité d'utilisation est sans doute le premier constat qui frappe l'esprit dès la prise en main de ce radio-réveil. Il se distingue notamment par la multitude de boutons répartis tout autour de l'écran : on en compte pas moins de 16. Chacun correspond à une action. Si, d'ordinaire, nous avons une préférence pour l'utilisation du tactile et le côté épuré, reconnaissons que l'on se familiarise très vite avec l'interface bien pensée et les commandes du réveil. Inutile de se plonger dans une lecture approfondie de la notice avant de l'utiliser et le programmer. La compréhension est immédiate.

Le réveil arbore un large écran LCD rétroéclairé sur fond blanc. Si l'on y lit très clairement l'heure affichée, ainsi que l'état des deux alarmes (on/off et si elles sont programmées sur la fonction radio ou buzzer), la luminosité se montre malheureusement très — trop — polluante, malgré le réglage sur 3 niveaux. La position la plus basse reste trop forte et gênante pour une pièce plongée dans le noir. C'est l'un des problèmes majeurs de ce modèle, comme l'illustre la photo ci-dessous, prise en basse lumière.

Pour pallier cette nuisance, on aurait aimé pouvoir éteindre le rétroéclairage de l'écran et ne laisser que la projection au plafond. Malheureusement cette action n'est pas prévue. L'écran ne s'éteint que lorsque le réveil est alimenté par les piles et débranché du secteur.

Comme la plupart du temps, les 4 piles LR6 ne sont pas fournies dans la boîte. Dommage, car elles sont nécessaires à la prise de relais en cas de panne de courant pour ne pas perdre la programmation de l'heure et assurer le fonctionnement de l'alarme. Soulignons la présence d'un indicateur de niveau de batterie pour connaître l'état des piles, une fonction assez rare sur les réveils.

La conception générale est pratique. Les boutons logés sur les côtés sont dédiés à la programmation. La tranche gauche sert à l'utilisation de la projection de l'heure au plafond ou sur les murs. On note que la lentille de projection regorge de propositions -: inverser la projection, ajuster l'angle, régler la netteté ou encore l'éteindre, tout est permis.

La tranche droite, elle, accueille les 5 boutons nécessaires à la programmation de l'heure, des alarmes et des 5 stations de radio (un bouton pour une station). Il suffit de maintenir la pression sur l'une des 5 touches pour mémoriser la fréquence.

Comme nous l'énoncions en préambule, ce réveil est conçu intelligemment. Il réserve la partie la plus accessible, à savoir, la tranche du dessus, aux fonctions les plus courantes : la mise en marche et en veille de la radio, le mode endormissement et l'annulation de l'alarme.

Soulignons la consommation très contenue de ce modèle. Nous avons mesuré une valeur nulle en veille (radio éteinte et intensité d'affichage réduite) et de 0,8 W avec l'intensité de l'écran d'affichage poussée au maximum et la radio allumée. C'est sous la moyenne de consommation des radio-réveil avec éclairage. À titre de comparaison, l'Oregon Scientific Prysma G, qui lui aussi projette l'heure au plafond, consomme 0,6 W avec la luminosité d'écran au maximum et sa consommation devient quasi nulle lorsque la vidéoprojection et la radio sont éteintes, le réveil en position lumière basse.

La performance sonore est dans la moyenne pour un radio-réveil, dont le but est principalement de rendre les voix intelligibles, et de pouvoir couvrir les bruits du matin — ablutions et œufs frits. En cela, le Philips AJ3700 remplit son devoir, délivrant un son puissant avec un taux de distorsion acceptable pour ce genre d'appareil et une réponse en fréquence soucieuse de rendre les émissions vocales intelligibles.

Le son est, en revanche, mono, et les basses absentes, mais les musiques restent malgré tout compréhensibles.

Précisons qu'il n'y a pas d'entrée auxiliaire, vous pourrez donc uniquement écouter la radio.

Bonne nouvelle, le Philips AJ3700 intègre cette fonction tellement pratique — voire indispensable pour les couples qui vivent à des rythmes différents : une double alarme avec la possibilité de se réveiller, au choix, en radio ou avec le mode buzzer. Si chacun est libre de choisir une station de radio différente de celle de son conjoint — ce qui n'est pas toujours le cas avec d'autres réveils —, reste à savoir que seules les stations de la bande FM sont proposées.

De plus, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup : le réveil prévoit la possibilité de se réveiller en douceur grâce à la fonction volume progressif de l'alarme. Bien sûr, ceux qui souhaitent grappiller encore quelques minutes de sommeil pourront activer la diabolique fonction "Repeat alarm", présente sur quasiment tous les réveils récents du marché : une pression pour 9 minutes de sommeil supplémentaires, c'est tentant !

Toujours au rayon pratique, soulignons la présence de la mise en veille programmable (touche Sleep) qui permet de régler l'arrêt du radio-réveil entre 15, 60, 90 et 120 minutes, au choix.

Au tableau des regrets, notons, comme très souvent sur les réveils, l'absence de la synchronisation automatique de l'heure, contrairement à l'Oregon Scientific Prysma — l'une des rares marques à intégrer cette fonction. Le réveil n'intègre pas non plus de réveil en luminothérapie — fonction que nous apprécions particulièrement, présente par exemple sur le Philips Éveil Lumière HF3520. Côté alarme, il n'y a pas de programmation personnalisée, contrairement au JBL Horizon, par exemple, qui différencie différentes périodes de la semaine (week-end, jours travaillés, tous les jours...). Rappelons cependant que nous sommes en présence d'un modèle d'entrée de gamme, qui peut difficilement intégrer les fonctions les plus évoluées — mais le prix n'intervient pas dans sa note.